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 HISTORIQUE DU TIR A L'ARC

 ET
 
TRADITIONS
 
 
 
 
 
Le tir à l'arc est l'un des rares sports actuel ayant des origines très anciennes, d'abord pour la chasse puis à des fins militaires finalement comme loisir et activité sportive. Le tir à l’arc, de pratique ancestrale, fût donc d’abord une arme de chasse qui a du être découverte dans la même période, par les peuplades des différents continents. 
 
 
 
 Des peintures rupestres, évaluées à 10 000 ans avant notre ère, sur les parois d’une grotte espagnole, montrent des archers chassant des animaux. Ce sont les plus anciennes peintures rupestres découvertes à ce jour. 
Peinture rupestre d'Espagne Orientale

Des arcs fossilisés ont été retrouvés dans des tourbières en Angleterre et dans des cités lacustres, en Suisse, âgées de 8 000 ans.

 

La nature des matériaux utilisés dépendait des ressources locales. Sur le continent européen le bois semble privilégié. En Asie centrale les tribus nomades trouvant peu de bois utilisaient des arc « composés ». Formés d’une âme en bois, une face était renforcée par de la corne, l’autre par du nerf ou du tendon de bœuf. Le tout était collé et mis à sécher en forme. Cette technique était utilisée pour les arcs courts, le bois étant plus adapté pour la fabrication des arcs longs. D’arme de chasse, l’arc devint ensuite un engin de guerre, silencieux, rapide et efficace. Les peules de la civilisation antique, Perses, Assyriens, Egyptiens avaient des armées composées uniquement d’archers. 
 
 Au moyen âge en Angleterre se développent les corps d’archers bien équipés et entraînés. En France, la confiance progressive dans l’arbalète entraîne les français de défaite en défaite :
 
  Crécy en Ponthieu (1346) -  Poitiers (1356)  -  Azincourt (1415)          

 Le 28 avril 1448, par l’ordonnance de Montils les Tours, le roi Charles VII, créa le corps des Francs Archers appelé ainsi à cause des franchises ou exemptions d’impôts dont ils bénéficiaient. Pour cette garde nationale chaque ville fournissait un nombre d’archers, « les Francs Taupins » proportionnel à la population, élus et choisis parmi les plus habiles au tir. A la révolution, l’Assemblée Nationale par un décret en date du 13 juin 1790, prononçait la dissolution des Compagnies d’Arc. Les décrets de juillet, septembre et octobre 1791 confirmèrent ces décisions. Le 14 avril 1793, la Convention ordonna la saisie et la vente des biens des ci-devant Chevaliers. L’application des ces décrets fût plus stricte à Paris qu’en province.
Vers 1800, les Compagnies réapparurent aux environs de Paris et dans le nord de la France et reprirent leurs anciens statuts.
 
Vers 1850, les 200 Compagnies de Paris et de l’Iles de France s’organisèrent en Familles.
En 1899, les Familles de l’Ile-de-France fondèrent la Fédération des Compagnies d’arc D’Ile-de-France qui prit un caractère national en 1928 pour aboutir à la Fédération Française de Tir à l’Arc. Elle-même jouera un grand rôle dans la création de la fédération Internationale de Tir à l’Arc, en 1931 à Low en Pologne.
 
 
 
LES COMPAGNIES D’ARC
 
Cette institution rattachée à la féodalité et à la religion était un ordre sacré. Tout noble était destiné à devenir Chevalier. La création du corps des Francs Archers permit aux bourgeois et aux gens du peuple d’avoir accès aux honneurs. La Chevalerie se caractérise par des sentiments d’honneur, de courtoisie, de solidarité et de bienséance que ses membres s’engagent à respecter.
 
 Les sociétés ayant un Saint Patron, Saint-Sébastien fût le plus couramment représenté dans les Compagnies d’Arc. En son honneur un prix est tiré selon les traditions le dimanche le plus proche du 20 janvier. 
 
Les Compagnies d’Arc abolies par la révolution renaissent petit à petit mais l’esprit va changer quelque peu. La civilisation nouvelle introduit d’autres usages plus en rapport avec l’époque et ses idées. Par contre, certaines règles d’intronisation au rang de Chevalier, qui furent instituées par Charles V, subsistent de nos jours tout au moins dans l’esprit.
 
 
MEMBRE D’UNE COMPAGNIE
 
 
 
 
 
Une compagnie se compose d’Officiers et d’Archers, dont l’ordre de préséance est le suivant :
 
 L’EMPEREUR (écharpe verte) : Titre décerné à vie au sein de la Compagnie. Il a été Roy trois année consécutives. Il n’est pas obligatoirement Chevalier.
 
 LE ROY (écharpe rouge) : C’est celui qui a abattu l’oiseau. Dans le jeu d’arc il est propriétaire de l’allée centrale qu’il doit entretenir. Il n’est pas obligatoirement Chevalier
 
LE CONNETABLE (écharpe violette) : Titre honorifique pour services rendus à la Compagnie. Il n’est pas obligatoirement Chevalier.
 
LE CAPITAINE (écharpe bleue) : C’est le Chef de la Compagnie, responsable civilement.
 
LE PREMIER LIEUTENANT : Il remplace le Capitaine en cas d’absence de celui-ci avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. 
 
LE DEUXIEME LIEUTENANT : Il remplace le Capitaine et le premier Lieutenant en cas de besoin.
 
LE PORTE DRAPEAU : Il en a la garde réelle ou morale et le porte lors des cérémonies. 
 
LE SECRETAIRE : Il rédige les procès verbaux et les actes. Il est responsable des archives.
 
LE TRESORIER : Il gère les fonds de la Compagnie, règle les dépenses, reçoit les entrées et présente les comptes en Assemblée.
 
LE CENSEUR : Il est chargé de la discipline, de la police du jeu, de régler les différents et de rappeler chacun à son devoir. Il fait entrer les amendes dans le tronc. 
 
LES CHEVALIERS : Archers proposés en raison de leurs qualité (loyauté, franchise, courtoisie, camaraderie) et ayant acceptés ce titre. Ils deviennent Chevaliers en titre à l’issue d’une cérémonie de réception à l’intérieur de leur compagnie.
 
LES ASPIRANTS : Archers débutants ou n’ayant pas été proposés au grade d’archers. 
 
Une Compagnie se doit de posséder un LOGIS. Cette pièce ou ce local sert aux réunions des Chevaliers et des Archers, a entreposer le matériel de tir, à exposer cartes et trophées, à afficher les règlements et les nouvelles de la Compagnie, à accueillir les Archers invités  une partie de jardin ou à un concours.  Ce logis se trouve autant que possible à proximité du jeu d’arc.
 
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Le tir à l'arc sera introduit aux Jeux Olympiques à partir de 1900. Il apparaît alors qu'il était difficile d'organiser de véritables compétitions internationales tant les habitudes des archers étaient différentes. Les fédérations nationales travaillèrent alors à établir des règles identiques pour tous et chacun fut prié de s'y conformer avec pour résultat un retour du tir à l'arc dans les épreuves des jeux olympiques en 1972. D'années en années la mondialisation du tir à l'arc s'est poursuivie et la tenue blanche en concours devint obligatoire ; les attaches avec le passé et les traditions fut quelque peu oublié.
 
Mais ce serait trop simple, de nombreux club de tir à l'arc recherche à retrouver "des racines" et d'autres, dont notre compagnie fait partie, se considèrent avant tout comme Compagnie et non Club de sport avec un respect des traditions.
 
DE NOTRE COMPAGNIE D'ARC D'ASNIERES
 
Dans la pratique du tir à l'arc il existe deux possibilités : le CLUB de tir à l'arc qui fonctionne comme un club de sport classique et les COMPAGNIE dont l’objet est également la pratique du tir à l’arc mais avec également un respect des traditions d’archerie. 
 
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Nous nous appelons COMPAGNIE et nous fonctionnons selon le respect des traditions de l’archerie. 
 
En 1868, existe une compagnie dénommée "Compagnie d'Arc de la Renaissance d'Asnières" (le vrai chevalier n°27-juillet 1868)
 
En 1899, Compagnie d'Arc du Centre d'Asnières (mandat prix général 1903 - Annuaire des Archers 1912)
 
En 1935, Club des Amis de la Flèche d'Asnières (compte-rendu de réélection du bureau - avril 1935)
 
En 1974, création de notre Association loi 1901, nommée "Compagnie d’Arc d’Asnières".
 
Avant l’apparition de le F.F.T.A., les Compagnies d’Arc se regroupaient entre-elles, le plus souvent par région,  pour organiser des Bouquets et autres fêtes traditionnelles.  Ces regroupements ont pris le nom de «  RONDES » dans l'Oise et de "FAMILLES" pour Paris et sa banlieue. Elles subsistent encore de nos jours et sont le garant de la conservation des traditions. Une ronde correspondait à la distance que pouvait parcourir à pied un archer en une journée, soit environ 40 kms.
 
Dans la Ronde de l’Ile de France, les Compagnies se sont regroupées en règle générale par départements pour former une Famille composée de Chevaliers de ces différentes Compagnies qui se rassemblent pour assurer et transmettre le maintien des Traditions et des « Us et Coutumes » relatifs au Tir à l’arc. 
 
 En Ile de France, la Ronde se compose de 7 familles 
 
 Brie - Beauté - Pays de France - Noisy le sec -  Yvelines - Essonne - Parisis
 
 
 
 
Ces familles héritières de traditions régionales, le plus souvent orales, ont vu l'esprit de la Chevalerie d'arc diverger quelque peut et uniformisent les grands principes communs, chacune d'entre elles conservant son héritage spécifique. 
 
 En 1989, comme il n’y avait pas de Famille dans les Hauts-de-Seine, les responsables de la Compagnie d'Arc d'Asnières se sont rapprochés de la Famille des Yvelines pour adhérer à cette Famille. 
La Compagnie d'Arc d'Asnières fonctionne en matière de Tradition suivant les règles :
 
"Baptêmes des Archers, réception des Chevaliers"
 
Chaque année, la Famille organise au mois de mars une cérémonie d'adoubement avec remise d'Epée, Echarpe aux nouveaux promus Chevaliers et remise de Dague au nouveaux Archers Baptisés suivant les règles de la famille. 
 
 Les chevaliers sont les membres essentiels de la Compagnie. Il prennent une part active aux délibérations, fournissent les officiers et participent à toutes les charges. La couleur de l'écharpe des Chevaliers de la Famille des Yvelines est mauve.  
 
 
  

  

Notre Capitaine est Robert BURON

Le Capitaine est le chef de la Compagnie. Il est élu par l'ensemble des Archers lors d'une Assemblée convoquée et présidée par le Roy. Le Capitaine remet son écharpe, de couleur bleu-roy tous les ans lors du Tir du Roy. Un nouveau vote a alors lieu pour élire le nouveau Capitaine de l'année en cours.
 
Saint Sébastien est le Patron des Archers. Sa mort sera ordonnée par l'Empereur Dioclétien au IIIème siècle qui reproche à ce Capitaine de la garde prétorienne sa chrétienté. La légende veut que les archers, qui respectaient leur chef, ne touchent volontairement aucun organe vital et que Saint Sébastien sera épargné. Il mourra après un second martyr mais pas de la main de ses archers.
L'évêque de Soisson, fait le voeux 600 ans plus tard de ramener la relique du Saint dans son diocèse et pour cela il arma Chevalier les archers de la Compagnie de Soisson et les chargea de cette mission particulière. C'est ainsi que née la Chevalerie de l'Arc

                                                                                        
Avant le 1er mai de chaque année, dans les Compagnies, est organisé un tir particulier : "ABAT L'OISEAU" qui est un tir très ancien, certains auteurs évoquent même l'antiquité. Pendant longtemps l'abat l'oiseau a été appelé TIR AU PAPEGAY car l'oiseau que l'on prenait alors pour cible ressemblait à un perroquet (papagayo en espagnol, papagallo en italien et papagei en allemand). Ce papegay d'autrefois avait la taille d'un perroquet alors qu'aujourd'hui l'oiseau  ressemble plus à un moineau.
 
 
Ce tir est très important pour la Compagnie dont tous les membres sont convoqués. Ce tir se passe en extérieur et chacun tirera à son tour selon un ordre établi soit : le Roi en premier, le Connétable, le Capitaine et ses officiers, les Chevaliers puis les archers dont l'ordre est tiré au sort.
 
L'abat l'oiseau se déroule sur une journée. Si par malchance l'oiseau n'est pas touché le tir est reconduit le dimanche suivant selon le même cérémoniale et ainsi de suite. Si l'oiseau n'est pas abattu après plusieurs journée, la compagnie appelle à l'aide les archers des compagnies voisines mais ....
 
Celui qui tire l'oiseau (impact bien visible) devient le Roy de la Compagnie pour un an.  L'ancien roi lui remet son écharpe (de couleur rouge), le Capitaine le félicite, lui rend sa flèche et son oiseau. Le nouveau Roi prête alors serment. Le titre de Roy est purement honorifique mais tous les chevaliers lui doivent respect et déférence et c'est lui qui occupe la première place lors des défilés.
 
Depuis une cinquantaine d'année, la Compagnie de "Vic sur Aisne" organise chaque 1er mai le tir du ROY DE FRANCE, auquel participent tous les Roy des compagnies qui le désirent et qui détermine le Roy de France.
 
Le titre d'EMPEREUR est donné à l'archer qui parvient à abattre l'oiseau trois années consécutives. Il est alors proclamé Empereur à vie de la Compagnie et il conservera son titre tant qu'il appartiendra à la Compagnie.
 
La Dauphine, Le Dauphin : Il y a une dizaine d'année les Compagnies ont voulu que les jeunes archers débutants puissent également participer à cette manifestation. C'est ainsi qu'est né le titre de Dauphin (e) parfois appelé Roitelet. La distance du tir "abat l'oiseau" est alors inférieure et adaptée aux débutants. La couleur de l'écharpe de la Dauphine ou du Dauphin est le blanc.